La coopération des soins

Les passages chez le vétérinaire ou le toiletteur peuvent être difficiles pour nos toutous. Comment les préparer pour qu'ils soient coopératifs et qu'ils acceptent les soins ?

ÉDUCATION

École des toutous

4/1/2023

La coopération des soins

Nous avons vu dans les articles précédents ce qu’on pouvait apprendre à notre toutou, pour qu’il connaisse les règles de vie en famille et dans sa vie sociale. Il est tout aussi important de lui apprendre, que les visites chez le vétérinaire ou chez le toiletteur, par exemple, sont des situations de la vie courante, même si elles n’ont lieu à minima qu’une fois par an.

Prenons l’exemple avec le vétérinaire : le ressenti pour chaque chien est différent. Pour certains la visite se passera parfaitement bien, qu’il y ait piqure ou simple auscultation. Mais pour d’autres, le fait de passer la porte du cabinet ou de la clinique est déjà une épreuve en soi.

C’est pourquoi il est important de lui apprendre dès son plus jeune âge toutes sortes de manipulations possibles. Car les rendez-vous chez le vétérinaire ne sont pas à durée illimitée. Le praticien accorde un temps bien défini pour chaque patient, comme pour nous chez le médecin. Les entraînements médicaux ne peuvent donc pas être pratiqués à ce moment-là. Pour que tout se passe bien, il est nécessaire d’habituer notre toutou aux différentes situations qu’il pourrait rencontrer chez le vétérinaire (coupe griffe, observation des oreilles, des yeux, des dents, des babines, des pattes etc.).

Si vous avez un chiot, il est évidemment plus facile de lui apprendre ces manipulations, en ayant toujours à l’esprit, que ces moments doivent être agréables pour lui. Il ne s’agit pas de lui faire peur ou de le contraindre à les endurer, mais simplement à s’y habituer.

Commencez par le toucher. Sur le dos, les flans, le ventre, en principe ceci ne pose pas de soucis, il devrait même en redemander ! Passez vos mains dans son cou, sur sa tête, son museau. N’y laissez pas vos mains, faites un passage uniquement. Avec vos doigts, venez autour des yeux, mais sans les toucher dans un premier temps. Félicitez-le et récompensez-le. Puis passez aux pattes, passez vos mains le long de chaque membre. Prenez la patte et touchez les coussinets, mais ne vous y attardez pas, faites toutes les manipulations en augmentant progressivement chaque jour la durée. Il faut tout d’abord qu’il s’habitue au toucher. Pour les pattes, vous pouvez même en profiter pour lui apprendre « donne la patte ». Et toujours en le félicitant par un « oui, c’est bien ! » et en le récompensant.

Le « Oui, c’est bien ! » ici n’a pas besoin d’être dit avec énormément d’enthousiasme et fort. Faites sentir dans votre voix que vous êtes content, mais sans exubérance, l’objectif est que le chien reste calme. Il ne faut pas l’exciter. Il doit rester attentif, sans avoir une envie irrésistible de jouer.

Faites des sessions courtes, 5min maximum chaque jour, puis finissez avec du jeu ou des câlins. Il est important de maintenir ces exercices tous les jours, ça vous aidera énormément durant toute la vie avec votre chien. Notamment à la maison ou en promenades, s’il y a des bobos à contrôler ou à soigner, vérifier si ses oreilles sont propres, pour le brosser etc. Sans que toutes ces situations se terminent par des courses à travers le jardin, des mordillements ou pire. Ce sera bien moins de stress pour tout le monde.

Lors de l’adoption d’un chien adulte, les mêmes exercices sont à réaliser. Les apprentissages, s’ils ne sont pas déjà connus et acceptés par le chien, seront peut-être un peu plus long à acquérir, mais il pourra les apprendre, à condition d’être patient et de le faire en douceur et qu’il n’ait pas eu de mauvaises expériences auparavant. Il est possible d’utiliser des tapis de léchage pour occuper le chien pendant certaines manipulations, afin qu’il les associe à des moments agréables.

En résumé, de la patience, de la douceur et des récompenses afin de rendre ces situations en apparence angoissantes, acceptables pour notre toutou, puisqu’il les aura déjà rencontrées avec vous. Faites aussi attention à votre posture lors de la consultation. La proxémie est à privilégier (côte à côte avec le vétérinaire), pour faire coalition avec lui, afin de rassurer votre chien, sur le fait que cette personne n’est pas une menace. Pensons communication canine et signaux d'apaisement ! Si toutefois des difficultés se présentent et persistent, ne tardez pas à demander de l’aide à un professionnel du comportement canin, l’intervention d’un vétérinaire pourrait s’avérer utile.